Burkina Faso: les acteurs nationaux effectuent une visite de terrain pour évaluer la durabilité des activités de réintégration

OIM - ONU Migration
3 min readOct 1, 2021
Les membres du comité de suivi ont discuté avec les bénéficiaires sur les réussites et les difficultés rencontrées dans le processus de réintégration. Photo : Judicaël Lompo/OIM

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé une visite de terrain au profit du comité technique de suivi de la mise en œuvre de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants dans les régions du Centre, du Centre-Est et du Centre-Sud au Burkina Faso.

Composé de représentants du gouvernement, d’organisations de la société civile intervenant dans le domaine de la migration, le comité technique a rendu visite aux migrants réintégrés afin d’échanger avec eux sur leurs activités de réintégration.

« J’ai reçu trois bœufs pour démarrer mon activité d’embouche bovine. Aujourd’hui, j’en possède cinq. Certains sont utilisés pour labourer. Quand, je vends aussi j’arrive à subvenir aux besoins de ma famille », explique Abibala aux membres du comité de suivi, à Sinikéré, dans la région du Centre-Sud.

Cette visite terrain a permis aux membres du comité de constater les réalisations faites par les migrants de retour.

Photo : OIM/Judicaël Lompo

Sur le terrain, ils ont rencontré des bénéficiaires exerçant dans divers secteurs d’activités : restauration, soudure, couture, élevage, boucherie, etc.

« Nous avons rencontré des migrants de retour qui ont bénéficié de l’appui en termes de formation professionnelle, d’appui financier pour la création et la gestion de leurs micro-entreprises. Avec cette aide, beaucoup ont retrouvé de l’espoir », témoigne Aimé Yaméogo, le Directeur Général de l’insertion professionnelle et de l’emploi, au sein du ministère de la Jeunesse, de la promotion de l’entreprenariat des jeunes (MJPEE).

L’Initiative conjointe permet également aux migrants de retour de se réintégrer socialement.

« On a vu des migrants qui n’étaient pas considérés à leur arrivée, mais avec leurs projets de réintégration qui génèrent aujourd’hui des revenus, ils sont maintenant consultés pour les prises de décisions dans leurs familles », dit Taoro Mamadou, Chargé de projet à l’association Alerte Migration Afrique.

Pour les membres du Comité technique de suivi, les activités de réintégration ont été bien menées au profit des migrants de retour, en dépit de quelques défis. Ces défis sont, entre autres, la complexité de certains projet de réintégration et la difficulté de maintenir un contact continu avec les migrants de retour souvent injoignables après un certain temps.

Cette visite a été aussi une occasion pour les membres du Comité technique de suivi, de conseiller les bénéficiaires et de les exhorter à la persévérance dans leur activité.

Photo : OIM/Judicaël Lompo

« Tout projet a une fin, il faut que vous fassiez aussi des efforts afin que vos activités puissent continuer même si le projet de OIM n’est plus là pour vous aider », a soutenu Mamadou Taoro. « On ne commence pas ce genre d’entreprise avec des millions. Ayez de l’amour pour ce que vous faites, Approchez-vous des services techniques pour le suivi de vos animaux. Vous verrez que vous réussirez », a ajouté Lombogo Coulibaly, représentant du ministère de l’élevage à l’endroit d’un groupe d’éleveurs.

Le Comité technique de suivi a été mis en place au début de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants au Burkina Faso, en 2017. Il regroupe des représentants du gouvernement et des organisation de la société civile impliqués dans la mise en œuvre du programme. Il est chargé de faire le suivi du programme et des recommandations pour une exécution efficace.

Cet article a été écrit par Judicaël Lompo de l’OIM Burkina Faso.

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Compte officiel de l'OIM, l'Organisme des Nations Unies chargé des migrations. Des histoires de résilience et de migration en français.